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vendredi 26 juin 2020

[ Terres brûlées ] Absence de tonalité



Quand on a rien à cultiver
Il est toujours temps de croquer le fruit..?

De mordre la poussière des jours
De manger son pain gris...

Une posture, une prière,
Pour que les champs fleurissent encore;

Pour que tombe la pluie sonore
Des mélodies cosmiques.

Où es-tu source des vertiges?
Je marche en tes musées je plonge en tes vestiges.

N'ai-je rien d'autre à offrir?
Interminable attente de nuits diurnes à faire mourir

Le poète insatiable
Qui ne vit que pour ça.

Sans toi plus rien pour se nourrir
Et les bouquets d'alors dès lors s'en vont pourrir.

Je reste là dans les odeurs fanées
Dans l'enceinte inquiétante de tes beaux souvenirs...

L'on n'aime jamais mieux que des fantômes
Et leur silence vient m'étourdir...

Hagard, sans plus de porte à bien ouvrir
L'attente atone est pire, ô combien pire
Que la simple douleur

Elle s'enroule à mes rimes
Et fige la croissance.

Isolé dans un jour scialytique
J'implore la nuit de me couvrir

Et j'agrandis le vide en moi
Pour que l'écho ténu subsiste.

Seul danseur debout sur la piste
La lumière dérisoire rend l'espace si triste.

Des objets sans liens se tiennent là
Pétrifiés d'éternité éteinte
Tandis que de mes mains je cherche
Une antépénultième étreinte.

Rien ne vient.
Rien ne bouge.
Il est des silences trop long
Pour l'instrument passif et désuet.

Il faudra bien que le vent souffle encore,
Qu'il offre une tonalité;

Depuis l'éveil de la conscience,
Pour lui je choisis d'exister.


Source musicale:

 

lundi 8 juillet 2019

Le parc



Le parc.
Les pas qui glissent au long de l'air
Et toutes ces pensées qui s'invitent et repartent, font valser la conscience d'une seconde à l'autre.

Qu'ai-je fait de ma vie, ce produit invendable qui m'encombre tant parfois pour ce qu'il n'a pas cette forme idéale que j'ignore et poursuis pourtant sans relâche.

Il n'y a qu'en ces instants que tout est à sa place, dans le balancement tendre des arbres autour, dans la clarté oblique de ce crépuscule lourd, le mouvement des bêtes qui n'ont qu'un seul but.

Nous n'avons tous qu'un seul but.

Tous autant que nous sommes, prisonniers du conatus - Oui, tous...

Il n'y a rien à attendre me dis-je, et pourtant j'attends.

Je regarde les flaques de ciel à travers les frondaisons, les nuages massifs et le vol ras des oiseaux. Je regarde l'ondoiement de l'eau au loin sur la surface de laquelle glissent les cris des enfants, tandis qu'ici j'écris, sis dans le parc - monde dont je suis partie, même dans l'absence...