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vendredi 7 juin 2019

J'aime le silence quand il est cri



Plus dans les clous, en décalé, en dehors à côté
De la musique

Plus dans mes mots, ni dans les maux, mais l'aphasie
Des euphoriques

Et ça m'écoeure d'être un sujet, clos dans l'ici, cabot docile
Je n'aime la vie

Qu'en bel objet sis dans ses formes, j'aime le silence aussi
Quand il est cri

Et si j'écris, je suis l'objet, le spectateur donnant des formes
À la durée

La vacuité, l'en-soi parfait, grand absolu
Qui me défait

Vas t'en bonheur, désincarné, amère liqueur
Qui rend muet

J'aime le silence quand il est cri
J'aime le reflet des verres sans tain
La destinée dans les écrits
Pour exister comme on s'éteint

mercredi 17 janvier 2018

À côté d'eux

Je regarde les autres, et je chante avec eux. Mais d'une autre voix, qui chute au fond des lacs, qui coule au fond des mers et prend la route - où sols et cieux se confondent, où s'abouchent les mondes.

Je regarde les autres, et capture le passé. Des évènements et l'actualité, de l'ici du maintenant, je ne garde rien, j'imprime une autre époque, je raconte une trop vieille histoire.

Je respire les autres, et me retourne pour humer encore ou bien pour échapper à certains effluves. Jamais, ou presque, je ne retrouve les odeurs aimées aux choses associées.

Je goûte les choses, et lutte contre la nausée. Je n'aime plus le goût des autres, il n'est qu'une propriété désincarnée, renvoie à un concept et jamais à personne.

Je touche les peaux et les formes, et plus ne m'émeut. Ce que je serre n'est qu'un volume trop vaste ou pas assez. Les autres ne sont jamais à la bonne taille.

J'écoute leurs regards qui laissent bien peu, trop peu d'ombre. Intentions sans surprise qu'on tient en soi d'un seul tenant, qui dévoile la fin en hâte, sans rebondissement ni surprise, se livrant sans effort.