samedi 4 août 2012

Vieillesse

Aïe! Que sont-ils ces vieux flétris que le temps a courbé à sa guise?
Anamorphose de notre avenir, réalité glacée qui dégrise.
Ça traverse l'espace avec sa propre allure martienne,
Ça regarde les gens avec le privilège de la peine.

Et dans tout ça, bien au fond, il s'agit donc de quelle essence?
De quelle substance le concept temporel les a-t-il dépossédé?
Un rêveur sur un banc, de leur ballet cherche le sens:
Peut-être que ce qu'on leur a enlevé, c'est l'illusion d'une vérité...

C'est le trésor de la souffrance qui gît en eux bien ancré,
On se repaît d'un bonheur sans détour, d'une incertaine lucidité,
D'une nature sans atours et de conversations dépouillées d'orgueil
À l'intérieur, on est tel qu'en dehors, une jeunesse en deuil.

Et c'est tant mieux.

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