samedi 26 septembre 2009

La vérité sur la vérité

Dans ce texte, je vais tenter de développer et d'exposer deux théories fondamentales de la vérité. Par vérité, j'entends l'explication de la nature de l'univers et de tout ce qui est. Il semble indispensable de commencer cette réflexion par un petit rappel des connaissances actuels en physique.

Si l'on s'interroge sur la nature de l'univers, de la réalité, sur le plan physique, il apparaît que toute chose est de l'énergie. En effet, la matière est une forme d'énergie; ce que nous appelons le vide est rempli d'énergie (énergie noire, photons...). Nos pensées sont caractérisées par les influx électriques du cerveau (notez que je ne dis pas qu'elles naissent de ces influx), bref absolument tout, du virtuel au concret, est fondé par l'énergie.

Ainsi nous connaissons celle-ci sous différentes formes ou modalités d'existence: la matière, le vide (qui est rempli d'énergie), et l'énergie au sens plus traditionnel (chaleur, mouvement, électricité...).

Qu'est-ce que l'énergie? Pas plus moi que les astrophysiciens les plus doués ne savent ce qu'est l'énergie. On peut la mesurer, la classer, étudier ses effets mais fondamentalement, en substance, c'est une notion inconnue. Donc cela implique que nous n'avons pas la moindre idée de ce que nous sommes, de ce que le monde est.

Pour en arriver à cette "philosophie de l'absolu", du tout, il suffit de partir d'un simple problème langagier. Lorsqu'un énonciateur formule son énoncé, il utilise généralement un code (la langue) accepté par convention et qui servira à la communication entre les individus. Si cet énoncé n'est perçu par aucun co-énonciateur (au sens entendu par Culioli), a-t-il réellement un sens? Imaginons que l'énonciateur en question est le seul survivant de l'humanité et de toutes formes de vie dotées de conscience. L'énoncé a bien du sens pour lui mais s'il venait à mourir, quel serait le garant, le gardien du sens de cet énoncé. En outre l'énoncé existerait-il toujours (même s'il est écrit sur du papier). Ainsi, le sens est-il quelque chose qui est crée par l'individu lors de la réception d'un signe? Ou bien est-ce le signe, la "chose en soi" qui renferme son propre sens et dés lors, le récepteur ne serait qu'un pêcheur, un témoin.

Cette dernière solution semble difficile à croire lorsqu'on admet toutes les difficultés de communications inhérentes au langage et à tous systèmes de signes. En effet tout système de signe pré-suppose, pour être compris, une culture commune, un partage, une convention. Or même dans ce cas, rien n'empêche un individu de donner un sens nouveau à un signe pourtant accepté par tous depuis longtemps. C'est simplement l'imagination qui va donner son sens à un signifiant. C'est donc une action purement individuelle bien que l'homme ne lui accorde de valeur que par la reconnaissance des autres (c'est ce que Saussure appelle l'arbitraire du signe).

S'il semble en être ainsi pour le sens (et la multitude de langues existantes ainsi que leur différentes manières de représenter le monde sont un facteur supplémentaire qui abonde en ce sens), qu'en est-il de la réalité?

Rien, sans conscience, ne peut prouver, témoigner de l'existence de la réalité. Elle pourrait très bien être là aussi une production purement individuelle façonnée par l'esprit. cependant l'homme en étudiant la matière (et donc l'énergie) a trouvé des traces et les preuves de l'existence de celle-ci précédant de loin celle de l'humanité et de sa conscience. Il serait douteux que ce soit l'individu qui ait donné forme à cet état de fait... Pour quelles raisons? La peur de se sentir le maître d'un monde illusoire?

Cette explication ne trouve aucun écho en moi ce qui me pousse à l'éliminer temporairement. Les preuves de l'existence très ancienne de l'énergie impliquent donc que la réalité existe hors de l'homme. L'homme et sa réalité (celle qui est filtrée et distillée par sa conscience) sont telle une cellule évoluant dans un milieu avec lequel elle entretient une interaction. Le cerveau et la conscience sont le relais entre cette réalité physique et notre réalité perçue que l'on pourra nommer: réalité anthropique.

Ainsi semblons-nous vivre dans un monde à la réalité physique indépendante de notre existence. Au contraire, le sens, semble être une production purement humaine tendant à être la digestion, la réaction de notre conscience (et donc de notre réalité) face à la réalité extérieure qui nous est inconnue (physiquement, la grande majorité de l'univers nous est invisible, le cerveau et la conscience, filtrant et traitant l'information pour en donner une version qui nous est propre et diffère selon les espèces). Ceci aurait pour conséquence qu'un énoncé n'a pas de réalité physique (hors de nous), et l'émission et la réception d'une information ne serait que l'appel d'une conscience à une autre par l'intermédiaire de la réalité physique devenue support.

Aucun commentaire: