mercredi 29 avril 2020

Esquisses entropiques

Fin. Début. Avec les joues pressées contre la toile de jute. Tête au crâne écrasé par une couronne de blés bruns. Face ouvre un œil. Sur le monde. Sur des collines imprécises et girondes s'offrant à la caresse du soir. Aux regards impassibles des étoiles dans le bleu-ombre de la nuit.

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Ecoute... Il y a toujours quelque chose à entendre. Ce monde, même à d'infinies distances n'est qu'un appel de soi à soi.

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Le monde a ses concepts, ses schèmes. Ne les vois-tu donc pas? Tiens-toi face au miroir: que vois-tu là? Un concept que l'univers a de lui-même.

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Tremble! Dans un tambour divin les chars des cieux descendent en flammes. Traversé de troposphère grondante ce qui se tient debout s'effraie. L'air est la lyre des dieux, l'atmosphère est leur ire. Ce qui se dresse un jour tombera. Et tous se pressent pour la tombe.

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Tu es un bel instrument toi qui joue de toutes les musiques. Imite chaque timbre et prend toute couleur. Âme es-tu seulement quelque chose... Instrument d'instruments, condition de possibilité de tout ce qui se joue. Es-tu seulement quelque chose? Et que cela fait-il d'être l'écho silencieux de tout?

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