samedi 26 août 2017

La Mélody enfuie

Pour une amie déportée par l'éducation nationale.

Elle est partie Mélody
Comme la musique enfuie
Du temps de jadis

Elle est partie ma si jolie
Dans le giron géant
De celle qu'on nomme Paris

Je me demande encore ici
À quoi ressemblera la vie
Loin de la belle amie

Elle est partie Mélody
A laissé derrière elle
Tant de souvenirs enfouis

Elle reviendra peut-être
Lorsque le temps aura passé
Que nos jeunesses auront fânées

Elle est partie Mélody
Comme se brise l'harmonie
D'un songe surranné

Elle est partie pour nous
Mais venue pour ceux-là
Volage comme sont les joies

Elle est partie Mélody
Avec ses deux lacs incrustés
Dans le blanc de ses yeux

Elle est partie Mélody
Redonner le sourire
À une morte qui soupire

2 commentaires:

Gérard a dit…

C'est beau ! Cela provoque un pur sentiment de nostalgie.

L'âme en chantier a dit…

Heureux que tu trouves ça beau :-)

C'est sorti d'un jet, j'avais simplement la forme rythmique (et quelques rimes) qui était en gestation pendant 26 heures. Ce n'est pas grand chose je trouve, mais j'ai l'impression que les gens sont plus sensibles (en général) à la poésie en vers qu'en prose (ce qui, tout le monde l'aura compris, n'est pas mon cas).