vendredi 11 novembre 2011

Des bouteilles

Une bouteille de poèmes que l'on jetterait au vent
Pour qu'elle dérive dans le ciel et s'avance lentement
Vers un dieu égaré qui la prendrait d'une main
Étanchant alors sa peine en courbant nos destins

Des sentiments que l'on plante dans le coeur des enfants
Il ne reste que l'hiver des jours futurs bien amers
Dont nulle puissance, pas même le grand Demeter,
N'a plus la force de porter dans les airs

Quelques rires enfuis
Perdus dans nos souvenirs
Viendront à hanter la nuit
Où point d'étoile ne luit

Tu cueilleras peut-être toi voyageur égaré
Ces quelques vers modestes que la poésie refuse d'enchanter
Et tu porteras à ton tour le lourd fardeau de nous autres égarés
Qui, de toutes nos vaines illusions, ont choisi la beauté

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