mercredi 27 janvier 2010

Quand les gens sont trop présents

Quand les gens sont trop présents, je finis par me lasser. Je finis même par ne plus les aimer.

Ces derniers temps, j'entends la solitude qui m'appelle et qui gronde. Je ne peux pas rester avec les gens trop longtemps, sinon je ne suis plus moi, sinon j'ai mal de ne plus aimer assez.

Comme si les gens m'étouffaient par leur présence, par ce qu'ils prélèvent (volontairement ou involontairement) de nous.

Ferré disait: "L'art est l'excroissance de la solitude". Peut-être a-t-il raison, l'art est probablement le mariage improbable entre la solitude et la fusionl avec toute chose. Et je ne me sens vivre que dans l'art perpétuel, "faire de sa vie une oeuvre d'art".

Loin des gens, je les aime, et passé un certain temps parmi eux, je ne ressens plus rien, juste le besoin d'échapper à leur emprise, d'être seul, d'être moi, de les regarder d'ailleurs, un peu en spectateur.

"Muss es sein? Es muss sein!". Cela doit-il être? Cela doit être!

Je m'en pose des questions, c'est inquiétant ce comportement que je ne me connaissais pas auparavant. Serait-ce l'aboutissement de ma philosophie: on aime seulement lorsqu'on ne désire plus être aimé? Cela voudrait dire que l'amour que l'on me porte m'est devenu à tel point indifférent que je viens à le fuir. Je n'aime que ce qui ne m'aime pas.

Je ne me connais pas aussi bien que je pouvais le prétendre et je m'interroge encore aujourd'hui sur ma constante inconstance.

Je mourrai seul c'est un fait, je vivrais seul aussi maintenant je le sais.

La solitude sera ma dernière maîtresse...

Cela doit-il être?