Affichage des articles dont le libellé est madrugada. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est madrugada. Afficher tous les articles

dimanche 19 septembre 2021

[ Madrudaga ] Honey Bee

Honey bee, ce n'est pas toujours comme on dit, les contes, les romans, n'ont pas toujours raison. Entre le mièvre paradis et l'insondable drame combien d'outrancières nuances? Vois l'arc-en-ciel des souffrances qui monte de la terre pour s'y replanter sûrement.

Tu sais rien ne remplace un arc-en-ciel lorsqu'il retombe dans la terre... Alors je pars au milieu de la nuit, avant l'aurore triste qui brûle nos étreintes dans un jour scialytique. Tu ne voudrais pas te réveiller avec un écho de mon feu dans un odieux linceul... Non ce n'est pas sérieux.

Honey bee, pars en même temps que la nuit. J'habite dans ta fièvre, elle ne doit pas s'éteindre, je circule en ta sève, gorgé de sensualité. L'aube n'est pas assez chaude, nous finirions piégés... Dans l'ambre d'une froide étreinte. Le jour est la Méduse qu'il ne faut regarder...

Viens cependant, chaque fois que s'éveillera ta corrosive passion. Ma fleur est sans saison, elle s'ouvre à ton appel. Viens honey bee, viens quand ton sang bouillonne, boire de ma vie le sel. C'est l'âme de mes nuitées blanches qui sur tes joues ruisselle.


Ce texte appartient à un recueil intitulé Madrugada, tiré du groupe éponyme dont il est la transcription poétique  de la chanson intitulée "Honey Bee". Ceci est ma tentative de traduire en ma propre temporalité la forme du temps que divers morceaux d'un groupe ont pu me faire être.


 

samedi 18 septembre 2021

[ Madrugada ] I'm no sun

 You better run hun, cause I'm no fun.

Courir à travers les cimetières, le long des pierres tombales, rectangles marbrés de chagrin, ô portes du silence.

N'essaie pas de marcher à travers la lumière, vois le soleil est froid, il a le teint d'abysse de mes yeux noirs. Reste au creux de ces ombres, vermine ventrue qui court à travers les tombeaux.

Je suis un cri, je suis un cri qu'on ne peut contenir. Un cri creux dans ton ventre lorsque tu crois dormir.

Rien ma jolie, rien jamais, non, ne me réveillera.

Ne marche pas dans la lumière, cours à travers les cimetières, des roses fanées sur le gris des cailloux, des portes closes pour jouir n'importe où.

You better run, hun, cause I'm no sun.


Ce texte appartient à un recueil intitulé Madrugada, tiré du groupe éponyme dont il est la transcription poétique  de la chanson intitulée "Vocal". Ceci est ma tentative de traduire en ma propre temporalité la forme du temps que divers morceaux d'un groupe ont pu me faire être.

 


 

vendredi 17 septembre 2021

[ MADRUGADA ] Le monde sous la terre


 

 

Savais-tu qu'il existe des bleus, oh des bleus infinis, dépourvus de noms et par là ignorés de nous?

Des bleus de la pluie aux bleus de la peau, tessiture de la nuit. Bleu cent mille volts à travers mes synapses, univers impossible, bleu jusque dans dans les fusibles, et quand tout cela pète, mauvais bleus sur la tête, tesson couleur marine.

Même les usines ont des ronrons de bruine entre un gris bleu de galets rond et l'anthracite des métaux. Bleu jusque dans les échos, le temps d'ici donne des coups, et le soir dans les bars, c'est l'âme en blue. On boit tous alignés dans des grands verres percés des gorgées d'âme en blue.

Blue note, en guise de parasol, cocktail enflammé pour brûler l'estomac, certains y voient le lieu de l'âme, passons ça au napalm.

La pluie battante emporte mes idées dans des affluents de grandeur qui lèchent un caniveau. C'est comme ça qu'on existe! Petit joueur de flûte... C'est comme ça qu'on charrie sa cohorte de rats, son petit paquet d'heures vers le rideau final. Radeau fatal en arpège mineur.

La Terre est bleue, partout, orbite aqueuse qui danse autour du feu, ma colonie de notes, bleues -- toujours ces notes ont été bleues; ma colonie honnie, je t'emmène à la mer, ouvre les yeux sous l'eau, contemple la lumière, avale tes prières, chuuut, C'est comme ça qu'on vit... Ou qu'on existe, ou qu'on dérive, ou qu'on erre sans air dans les bleus de l'amer; oh pourvu que soit bleu le monde sous la terre...


Ce texte appartient à un recueil intitulé Madrugada, tiré du groupe éponyme dont il est la transcription poétique d'une chanson intitulée "Vocal". Ceci est ma tentative de traduire en ma propre temporalité la forme du temps que divers morceaux d'un groupe ont pu me faire être.