mercredi 29 décembre 2010

Son monde

Le monde à travers les yeux de ma femme est d'une douceur féerique. Les couleurs sont laiteuses comme à l'intérieur d'un nuage. Les gens ont cette légère odeur du linge propre et quelques plumes blanches, immaculées, s'accrochent à leurs vêtements et à leur peau.

Les nuances sont faibles, on passe du dégoût à l'adoration. Les êtres sont mignons, des petits fragments d'amour à combler et qu'elle remplit de sa tendresse parfois presque imposée. Dans ses bras toute chose vivante se sent retomber en enfance, comme bercée par un lit de parfum et de satin.

Elle fait des choses simples des oeuvres d'art à l'éclat impérissable. Chez les gens de tout poil, elle sait déterrer la part d'extraordinaire, celle que nous ne voyons pas.

Elle est un pot de miel qui jetterait sa douceur sur tout ce qui l'entoure, et tout se trouve métamorphosé par sa présence, définitivement.

Elle apprend des choses perpétuellement, elle s'étonne et se passionne, tel un enfant. Elle grandit, prend de l'ampleur, de l'assurance et il semble alors que le monde pousse avec elle.

Par elle le bonheur éclate sans interruption, il naît de son corps, de son coeur et de son âme. En elle je suis heureux et la simplicité absolue du bonheur s'empare de moi et place sur ma figure, comme sur mon être entier, un sourire béat qui fait de moi un étant accompli, une unité primordiale et indéfectible.

Son monde, c'est celui où les choses deviennent ce qu'elles sont.

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