samedi 7 juillet 2012

La fuite des jours

À la brune, on se se rencontre parfois
Sous des traits familiers, identité d'autrefois

À l'aube, sous le ciel encore sombre
On gratte un peu, cherchant sous les décombres

On tombe alors sur les ombres d'hier
Qui rechignent à suivre notre faible lumière

Puis il faut marcher, seul sous le soleil nouveau
Que rien n'empêche désormais de brûler notre peau

La compagnie de notre risible morale écorchée
Qui se fait pesante sur le coeur où elle s'est incrustée

Le gouffre du doute, gueule ouverte sans aspérité
Est une invitation incessante à la liberté de chuter

L'homme est comme les jours
Sans cesse en fuite, sans repos ni détours

Et ce mouvement des particules imposé par on ne sait quelle cause
Qui imprime sa vérité neuve dans chaque aurore et crépuscule rose
Cet élan qui rend demain si différent d'aujourd'hui
Tout comme l'humain par l'érosion de sa vie
Nous pousse inexorablement au-delà de nos nuits