dimanche 19 septembre 2021

[ Madrudaga ] Honey Bee

Honey bee, ce n'est pas toujours comme on dit, les contes, les romans, n'ont pas toujours raison. Entre le mièvre paradis et l'insondable drame combien d'outrancières nuances? Vois l'arc-en-ciel des souffrances qui monte de la terre pour s'y replanter sûrement.

Tu sais rien ne remplace un arc-en-ciel lorsqu'il retombe dans la terre... Alors je pars au milieu de la nuit, avant l'aurore triste qui brûle nos étreintes dans un jour scialytique. Tu ne voudrais pas te réveiller avec un écho de mon feu dans un odieux linceul... Non ce n'est pas sérieux.

Honey bee, pars en même temps que la nuit. J'habite dans ta fièvre, elle ne doit pas s'éteindre, je circule en ta sève, gorgé de sensualité. L'aube n'est pas assez chaude, nous finirions piégés... Dans l'ambre d'une froide étreinte. Le jour est la Méduse qu'il ne faut regarder...

Viens cependant, chaque fois que s'éveillera ta corrosive passion. Ma fleur est sans saison, elle s'ouvre à ton appel. Viens honey bee, viens quand ton sang bouillonne, boire de ma vie le sel. C'est l'âme de mes nuitées blanches qui sur tes joues ruisselle.


Ce texte appartient à un recueil intitulé Madrugada, tiré du groupe éponyme dont il est la transcription poétique  de la chanson intitulée "Honey Bee". Ceci est ma tentative de traduire en ma propre temporalité la forme du temps que divers morceaux d'un groupe ont pu me faire être.