Passer d'un ciel à l'autre
Tel une musique aux notes reliées
Chaque matin se réveiller
Et voir devant soi un ciel cotonneux
Mille couleurs quand n'existe pas même un bleu
Les paysages traversés aux familières figures
Le sentiment des pierres qui s'écoule de nos mains
L'intention de la Terre, projection de nos rêves
Et nulle part néanmoins de sens au lendemain
Les lignes de l'horizon qui ne sont pas des lignes
Le rythme de nos chansons qui ne sont pas des signes
Rien, pas même un signifié ne résiste au réel
Chaque phrase un entrelacement de matière
De courbes se prenant la main
Pourtant au sein de chaque poussière
Des traces de jugements humain
Et moi je vois chaque aube de ma vie
Se dévêtir un peu
De tous les vêtements et avis
Du monde observé par mes yeux
Ces dieux qui mentent
J'observe la vallée
La courbe de ses pentes
Le grand complot des qualités
Chaque soir je vois le monde se déshabiller
Sans fard, sans grandeur et
Sans les mots dont je me sers pour exister
Si le monde est muet
C'est qu'il nous faut parler
Pourtant je vois cette porte
Dont il ne reste pas même un carré
Sa trajectoire circulaire
Soutenue par aucun mouvement
Je crois en des forces
Quand le réel est sans causalité
À l'infini des possibles
Et ces catégories qu'ignore la réalité
Il n'y a que les choses pour lesquelles un seul mot suffit
Comme un même cri humain déchirant le voile du silence
Et dans ce bruit primaire se construire une carte où vivre et chanter
Que reste-t-il de ces mots?
Om
Plus de conscience
Et le monde insensé
Ommm
Cherchant sur l'Univers à s'accorder
Ommmmmmmmm
Où il n'a jamais commencé